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L'arriver

Elie vient s'installer dans Le quartier de BAB-EL-OUED est situé au Nord de la capitale, Alger. Il est délimité au Nord-est par le front de mer, à l'Ouest par le quartier de SAINT-EUGENE et la colline de BAÏNEM, au Sud-ouest par le quartier de FRAIS-VALLON et à l'Est par la CASBAH. Il est en contrebas de la colline de BOUZAREAH. Le quartier s'y développe à la suite de la colonisation française de 1830 se peuplant essentiellement d'émigrants français où vivent 100 000 personnes au cours de la deuxième partie du 19e siècle. Ainsi, durant la période française, et jusqu'en 1962, BAB-EL-OUED est le principal quartier populaire européen de la ville. Il devient pieds noir, vivant de ses économies et de sa pension militaire. il s'installe au 3, rue Suffren en 1930, il se marie en juillet 1931 avec blanche. puis déménage au 7 bis rue Nelson chéri en 1934 et en 1937 au 10, rue Jean Jaures jusqu'a son départ en été 1962. Là il se marie avec suzanne, une juive en novembre 1961 juste avant de partir, c'est a ce moment là qu'il se fait juif, surement pour pouvoir ce marier.

L'exode

Au total, entre 1962 et 1965, environ un million de Français d'Algérie arrivent en France4. Seuls 400 000 rapatriés étaient initialement attendus, sur quatre années5. Parmi ces rapatriés figurent 100 000 Juifs sur une population totale de 130 000 personnes. Au 31 décembre 1961, 150 000 personnes avaient déjà quitté l'Algérie. Entre janvier et avril 1962, 70 000 personnes émigrent. Le mouvement s'accélère les deux mois suivants : 80 000 personnes en mai, plus de 300 000 en juin. Il se poursuit après l'indépendance : 60 000 personnes en juillet, 40 000 en août, 70 000 de septembre à décembre 1962. Fin 1962, il reste environ 200 000 Pieds-noirs en Algérie, qui gardent l'espoir de continuer à y vivre. Les accords d'Évian prévoyaient en effet que, pendant une période transitoire de trois ans, ils bénéficieraient de plein droit des droits civiques algériens, période à l'issue de laquelle ils auraient eu la possibilité d'opter pour la nationalité algérienne10. Mais rapidement, l'absence de reconnaissance de leur communauté et les mesures de nationalisations des exploitations agricoles11,12 sans indemnité prises en 1963 par le gouvernement algérien conduisent encore 100 000 d'entre eux à quitter l'Algérie en 1963 et 1964. Par ailleurs, la confiscation des biens qualifiés de « vacants » par le gouvernement algérien empêche de fait tout retour possible des rapatriés en Algérie. Ces confiscations s'exercent en violation des accords d'Évian, sans que le gouvernement français n'intervienne. L'historien Guy Pervillé écrit : « Les garanties aux biens reprenaient les principes fondamentaux du droit français : droit de propriété, liberté d'emporter ses biens ou de les vendre et d'en transférer le prix, pas d'expropriation sans une juste et préalable indemnité. Leur respect conditionnait le maintien de l'assistance culturelle et technique et de l'aide financière de la France à l'Algérie. Ces garanties furent très vite bafouées »

Réalisation Stéphane Sénès

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