Famille Sénès ses racines

Sénès Elie Baptistin Marius Théodore
Matricule de recrutement 1010, Inscrit au n° 128 dans le 1er canton de Toulon, Ajourné a 1 an par le conseil de révision du var en 1913, classé service armée en 1914, incorporé au 111ème régiment d’infanterie, arrivé au corps le 06 septembre 1914, partie aux armée le 5 fevrier 1915, évacué sur le dépot le 16 avril 1915, rejoint les armées le 1er novembre 1915, évacué bléssé le 23 mars 1916 a regnéville (Meuse) perforation du tympant par éclatement d’obus commotion cérébrale par éclatement de torpille aérienne, classé inapte 1 mois par la comission de réforme d’Antibes du 30 aout 1916, passé au 58ème régiment d’infanterie, armée d’orient le 19 février 1917 Matricule n°2150, passé au 108ème régiment d’infanterie le 5 juillet 1918 affecté a tort, n’est qu’en subsistance, Interruption de service du 5 aout 1918 au 30 avril 1919, renvoyer dans ses foyers et rayé des controles le 13 octobre 1919 8e échellon n°1093 par le 58ème RI, réformé temporaire n°1 proposé pour pension temporaire de 10% par le CR de Toulon du 13 juillet 1921 maintenu réformé acompagné de pension temporaire de 10% pour otite chronique moyenne bilatérale, suppurée a droite par réduction de 1/10 de l’acuité visuelle oeil droit par la CR de Toulon du 22 aout 1922, Maintenue réformé temporaire n°1 agravation temporaire de pension 35% par la CR de Toulon du 18 novembre 1924 pour «1° oeil droit taie centrale diffuse entrainant une réduction de l’acuité visuelle à 4/10 oeil gauche normal. 2° otite moyenne chronique suppurée à droite séche à gauche. Acuité auditive normale». réformé temporaire n°1 renouvelée, yeux élevée a 40% (agravation) invalidité superieur a 10% pour la bronchite, état général médiocre par la CR de Montpellier du 7 novembre 1924. classé service auxilière yeux abimé a 30% pension temporaire, amélioration de l’acuité auditive et diminution de l’acuité visuelle de l’oeil droit 1/10 et oeil gauche normal par la CR de Montpellier du 3 juillet 1925 réformé difinitif n°1 pension temporaire par la CR de Montpellier du 3 juillet 1925 affecté au 3éme régiment d’infanterie, pension temporaire a 45% pour 1° infiltration diffuse de la cornée droite avec vascularisation abcés l’ucération cornéenne, fond d’oeil ininclinable 2° otite moyenne chronique suppurée droite, perforation posterieure par décition de la commission spéciale de Marseille le 1 février 1928. réformé diffinitive n°1 aquise a 45% kératite de l’oeil droit, vision 1/20, otite moyenne chronique droite actuellement non suppurée séche ostérine par la CR de Marseille du 19 mars 1930. Réformé diffinitive n°1 a 65% agravation par la CR d’Alger du 20 octobre 1931 évidement petre mastoidien droit subisé bordonnements et vertiges kératite de l’oeil droit, maintenu. Réformé diffinitive par la CR d’Alger du 12 mai 1933 a 65% pas d’agravation d’évidement petro-mastoidien droit, surdité, bordonnements et vertige, kératite interstitielle de l’oeil droit, vision estimé a 1/10, oeil gauche normal maintenu. Réformé diffinitive par la CR d’Alger du 31 décembre 1937 pension permennate a 85% agravation,1° kératite interstisielle de l’oeil droit,vision estimée a 1/20, oeil gauche normal 30%.3°octohée osteitique 20%, 4° bourdonnements 10% vertiges 10%. Réformé diffinitive a 85% par la CR d’Alger du 16 septembre 1938 modification aux propositions de la CR d’Alger pour 1° kératite de l’oeil droit vue 1/20 30% aquis.2° roliquats d’evidement pétro-mastoidien de surdité droite 30%. 3° otonhée osteitique 20% 4° bourdonnements 10%. 5° vertige 10% pension difinitive a 85% par la CR d’Alger du 1er juin 1951 Pension temporaire a 100% par la CR d’Alger du 15 février 1952.
Médaille d’Orient
Médaille Militaire
Médaille Commémorative
Serbe n°105
Médaille Croix de Guerre
avec Palme
Elie Sénès 111éme régiment d’infanterie 14/18
avec son empreinte de sang.

1914
Le 111ème Régiment d'Infanterie, casernement : Antibes, 57e Brigade d’Infanterie; 29e Division d’Infanterie; 15e Corps d'Armée a la 29e DI d’août 1914 à avril 1916 Constitution en 1914: 3 bataillons 1914 Lorraine : Moncourt, bois du Haut de la Croix (mi-août) en Moselle : Gelucourt, Dieuze, Bidestroff (19-22/08), Zommange, forêt de Romersberg, Assenoncourt, Deuxville, Hidiviller Haussonville, Domptail, Méhoncourt,Landécourt, Lamath (29/08), bois de Bareth, bois de St Mansuy Convonges, ferme du Goulot, bois Jacquot, Vassincourt (8-10/09), Beauzée, Blercourt Verdun (oct-mars 1915) : Bois des Forges, le Mort-Homme, Béthincourt, Raffécourt, forêt de Hesse, Avocourt, Bois de Malancourt. 1915 Verdun (toute l’année) : bois de Malancourt, forêt de Hesse, Avocourt, les Rieux. 1916 Bataille de Verdun : Rieux, bois de Malancourt (fév.) Alsace (avril-juin) : Carlspach Le régiment fut quasiment anéanti dans la journée du 20 mars (bois de Malancourt). Il fut dissout en juillet 1916 et les soldats des bataillons furent répartis dans les régiments de la 63e division, C’est le seul régiment d’active qui fut dissout avant l’armistice. Au tout début de la Guerre tout avait commencé dans l’euphorie pour le 111ème RI : « Tout le long du voyage, à toutes les gares, à tous les arrêts, c’était plein de femmes, de jeunes filles nous donnant du vin, de la grenadine pour nous désaltérer car il faisait très chaud dans ces wagons. »« Nous avons fait un long voyage dont à tous les arrêts du train les gens nous distribuaient du vin, des liqueurs, des fruits, etc., mais ne restez point étonné si je ne vous dis pas le pays où je me trouve, je ne puis pas vous le dire, c’est un secret. » « Enfin, si ça va toujours comme à présent, nous retournons, nous n’avons pas encore vu l’ennemi, et puis le jour de la rencontre, nous y ferons face, il faut avoir bon courage et tout ira bien » écrivaient les soldats. Le 111ème RI a quitté Antibes le 9 Août 1914… Le 11 Août il débarque à Diarville (Meurthe et Moselle). Le Régiment est engagé le 14 Août 1914 dans le combat de Montcourt,l’artillerie ennemie tire dans le flanc des troupes d’attaque et cause des pertes sensibles… Le régiment participe à la prise du village que l’ennemi évacue… le 14 août, dans l’assaut du village de Montcourt, les hommes prennent conscience que la guerre ne sera pas l’affaire de corps à corps mais de puissance de feu « Des fantassins ennemis, nul n’en vit en ce jour du 14, pas plus que d’artilleurs. D’où partaient ces balles qui fauchaient nos rangs ? Où s’étaient enfouies ces batteries dont les obus creusaient en bouillie les malheureux qu’ils atteignaient ? Rien. On ne voyait rien ». Le 19 août 1914, c’est la montée des 111ème RI d’Antibes, sur Bidestroff, sous un déluge d’obus et de balles… Le 111ème RI a pour objectif la côte 230 au nord du moulin de Bidestroff, et longe le ruisseau nord du canal des Salines. Sous le bombardement, les biffins se plaquent au sol, formant la tortue, leur barda sur leur tête pour se protéger des marmites puis bondissent en avant. Le 111ème RI s’en va occuper la ferme Wolfert, à droite. Le 20 août 1914, encouragée par un brouillard qui règne sur tout le champ de bataille, débute la grande contre-attaque allemande. Dès la pointe du jour, la fusillade et la canonnade recommencent.En position sur 2 kilomètres entre Bidestroff et Wolfert, le 111ème RI ne reçoit pas l’ordre de repli puisque ses agents de liaison envoyés aux nouvelles ne sont pas revenus. Cernés par l’ennemi, peu d’hommes réussissent à s’enfuir. Après 3/4h de résistance, les débris du 111ème RI se retirent du côté de Zommange qui est violemment bombardé par l’artillerie ennemie, puis par l’artillerie française. Ses hommes, à bout de force, retrouvant en chemin des fantassins égarés, se replient au sud de l’étang par Assenoncourt et Gélucourt. Toute la plaine de Dieuze est soumise à un feu formidable d’artillerie, d'infanterie et de mitrailleuses de l'ennemi qui est déjà au moulin de Bidestroff....Le 111ème R I dénombre 121 tués à Moncourt 262 tués à Dieuze soit 383 morts. Voir J.M.O. du 9 aout 1914 au 23 aout 1915.
Raymond Poincaré dans ses Mémoires :
le 111eme régiment qui a fléchi était entré en pourparlers avec les allemands ; une enquête est commencée, des poursuites seront ordonnées s‘il y a lieu. Mercredi 19 avril.? le général de Bazelaire qui commande le secteur de gauche nous parle avec une extrême sévérité de la défaillance du 111eme ; une enquête est ouverte ; il y aura au besoin des sanctions par contumace Dans le rapport qu'il a adressé au général en chef, le Général Boëlle, aprés avoir examiné les griefs imputés au 111e et au 258e, émet son avis sur les causes de la perte du bois de Malancourt et dit "que beaucoup sont à la décharge des occupants" Le jour où les pièces de procédure seront connues,on se demandera pourquoi on n'a pas cherché toutes les responsabilités et pourquoi notamment l'information n'a porté que sur les combattants, victimes de l'impéritie du commandement supérieur. D'aprés le journal de marche de la division, le général de Salins alerte les Cie de réserve et l'artillerie susceptible d'agir dans cette zone et fait battre toute la région comprise entre nos premières lignes et la route d'Avocourt-Malancourt. Les tirs de l'artillerie devront être exécutés à partir de 15h30, or à 15h, l'attaque se produisait et les tranchées étaient tournées. Le tir de barrage intervient trop tardivement; il est mal réglé et nos propres soldats en sont victimes dans les lignes allemandes. En sommes notre
infanterie ne reçoit aucune sorte d'aide. Pourtant, la Division avait été informée, par le général
Alby, qu'à 11h les lisières du bois de Malancourt étaient garnies de troupes ennemies et que
d'autres encore s'y dirigeaient de Montfaucon. Il est acquis unanimement que le changement
de consigne dans la défense est la cause initiale, principale et déterminante de la perte de cette
position que l'artillerie n'a agit que lorsqu'il n'était plus temps. Il est évident aussi
que le commandement supérieur s'est laissé surprendre, malgré les avertissements qu'il a
reçus, et malgré la formidable offensive qui, depuis un mois, devait tenir en éveil son attention.
Elie Sénès corps transmission 14/18

1917
Le 58ème régiment d’infanterie d’orient est Arrivée à Salonique Secteur d'Osin (21 Mars 1917 - 21 Mai 1917) Après un séjour d'un mois au bivouac de Topsin (7 février-13 Mars 1917), le 58e se port e au secteur d'Osin par des marches fort pénibles. Le régiment est réparti entre le monastère d'Arkhangel (1/58) le Plateau des 4 Arbres (11/58), le Plateau de Borislaw (111/58) et le Srka di Ded (E.M. et C.H.R.) Attaque du Srka di Legen-Réactions de l'ennemi (6 mai-21 mai 1917) Une attaque du Srka di Legen, préparée de longue date, a lieu, le10 mai, après 4 jours de préparation d'artillerie.Elle est faite par le 84e et le 284e R.I. Le 58e protège leur aile gauche (3e bataillon) et tient les 2 autres bataillons en réserve de brigade. les bataillons d'assaut attaquent le 10 à 4 h.30, culbutent les postes avancés et abordent les deuxièmes objectifs, mais ils sont arrêtés par les contre-attaques immédiates à la grenade et le tir des mitrailleuses bulgares. Après des tirs très violents d'artillerie lourde et de mines de 50 kilogs, les bulgares lancent à 17 h. 30 une puissante contre-attaque sur tout le front .le 12 mai le 11/ 58 relève le VI/284, qui a été très éprouvé. Il occupe l'avancée du Srka, complètement dominée par l'ennemi et dont le sol est tellement dur qu'il est difficile d'y creuser dès tranchées autrement qu'à la mine .II y subit jusqu'au 21 mai de très violents bombardements et, presque chaque nuit, les attaques de détachements ennemis qu'il repousse chaque fois, en couchant de nombreux bulgares devant ses fils de fer. Les bataillons quittent le secteur d'Osin le 20 et le 21 mai, ils s'embarquent à la gare Karassouli et séjournent
au bivouac aux environs d'Ekaterini, au pied de l'Olympe, du 26 mai au 6 juin.Expédition d'Athènes Le 8 juin, le 58e est rassemblé avec les autres éléments de la 30e D. I. La D.I. s'embarque le 8 juin ; le convoi lève l'ancre le 9 et mouille en rade de Salamine le 11 juin dans la nuit. Les bataillons débarquent au Pirée le 12 sans aucun incident ni aucune résistance. Tandis que le 11e bataillon gard e la ville, les 2 autres bataillons vont prendre les avant-postes au N.-E. du Pirée. Occupation d'Athènes Le 25 juin, à 4 h 30 du matin, le régiment se met en marche sur Athènes et chaque bataillon va occuper, dans le calme le plus parfait, les emplacements prescrits et reconnus, la veille, par les officiers supérieurs et les commandants de compagnie.le 1er bataillon à l'Acropole, le 2e au Stade, le 3e au Lyca bette, tenant sous leur feu les principales places des rues de la ville. le 58e participe le 27 juin au service d'ordre établi pour l'entrée de M. VENIZELOS, président du Conseil, et le 30 à une prise d'armes au Stade. Le 58e dans le secteur à l'ouest de Monastir (29, 30 juillet 1917-23 septembre 1918) le régiment transporté d'Athènes à Florina prend le 29 et le 30 juillet le secteur de la Plaine et de la route Resna à l'ouest de Monastir. Peu de temps après la relève, le Lieutenant De LAGARDE de SAIGNES, est tué d'une balle au cœur en faisant la reconnais sance de ses petits postes et de ses défenses accessoires en avant de ses tranchées. Cet officier s'était particulièrement distingué à Ville-sur-Tourbe et à Verdun. Le secteur occupé parl le régiment comprend deux parties : 1°— La Plaine, qui s'étend entre le Massif de Posen, occupé par le 40e et la route de Monastir à Resna. 2°— Les premières pentes rocheuses, du Massif de la cote 1248. Au début, le secteur est assez calme, mais 'existence y est particulièrement pénible du fait que l'ennemi occupe toutes les hauteurs (Periteri et Dorsale de 1248) et rend toute circulation de jour
impossible, car il n'existe pas de boyaux ni de bons cheminements défilés. Les cuisines fonctionnent au Ravin des Italiens et au Ravin de Brusnick et les repas ne peuvent être apportés que de nuit aux unités en ligne. La première ligne de tranchées n'a que 80 centimètres; le sol est rocheux et ne peut être guère creusé qu'à la mine. Il n'existe que quelques rares abris sérieux. Le régiment s'est mis une fois de plus courageusement au travail, a creusé les tranchées et boyaux nécessaires, construit .des abris, des blockhaus de mitrailleuses et place de sérieuses défenses accessoires, en un mot organisé un secteur complet, capable de résister à une attaque sérieuse. Coup de main du 3 Septembre 1917 sur le Saillant bulgare de Kiel (Près de Bratindol) Le commandement jugeant nécessaire de maintenir devant le front de la Division le plus possible de troupes bulgares prescrit qu'un coup de main important, avec une sérieuse préparation d'artillerie sera exécuté par le 58e. Les 9e compagnie (Lieutenant CADENCE) et 10e compagnie (Lieutenant JOUVENT) avec un peloton de mitrailleuses (Capitaine JOUVE),sous le commandement du chef de Bataillon FRANÇOIS, doivent attaquer les positions ennemies du saillant de Kiel, pénétrer jusqu'à la ligne de soutien, nettoyer les abris, faire des prisonniers. Le Commandant de la troupe d'attaque est laissé libre, selon les circonstances, du moment où il ramènera son détachement. La préparation d'artillerie est faite par une trentaine de batteries. Le 3 septembre à 4 h 25 du matin, la troupe prend, dans le plus grand silence son dispositif d'attaque.Les cris d'un blessé attirent l'attention de l'ennemi qui déclenche son tir de barrage. A 4h 45 les compagnies se lancent à l'assaut sous un barrage nourri et sous le feu des mitrailleuses et se portent d'un seul élan sur les tranchées ennemies. Une vingtaine de bulgares sont tués sur la position et, dans la journée, il est fait une trentaine de prisonniers dont 1 officier. Les sections s'organisent rapidement dans les tranchées ennemies, bouleversées par nos obus. Le Commandant de l'attaque décide de ne rentrer dans nos lignes qu'à la nuit et en rend compte au Chef de Corps. La troupe passe donc toute la journée dans la position qu'elle a enlevée et que l'ennemi ne manque pas de bombarder sérieusement. A 19 h. le tir de l'artillerie ennemie
atteint une très grande intensité, qui indique nettement la préparation d'une forte contre-attaque. En effet les officiers observateurs aperçoivent, vers 19 h. 15, un bataillon bul gare de contre-attaque descendant le ru de Magarevo vers le saillant de Kiel. En quelques secondes notre artillerie déclenche, une concentration de feux extrêmement violente qui brise l'élan de ce bataillon et lui cause de fortes pertes.La 2e vague bulgare est arrêtée net; les réserves refluent vers l'arrière; quant aux premières vagues qui ont pu franchir le barrage assez tôt, elles essaient par 3 fois de contre-attaquer, mais elles sont fauchées par nos feux. Enfin vers 20 h.45 le calme est rétabli et on entend l'ennemi qui travaille dans ses tranchées de deuxième ligne.Alors la position est évacuée dans les conditions prévues : chaque section ramène ses blessés et ses morts jusqu'aux équipes de brancardiers venues à leur rencontre.Tout le monde rentre sans être inquiété, sans recevoir un obus, ni une balle. Les écoutes microtéléphoniques révèlent les pertes que les bulgares ont subies quand notre artillerie a arrêté leur contre-attaque: «29 morts, 300 blessés» En ce qui concerne le régiment, le combat lui a coûté 23 tués, 6 disparus (tués),102 blessés.La troupe a montré dans l'attaque du saillant de Kiel, un grand courage et une ténacité vraiment méritoire, sous des feux d'artillerie d'une très grande intensité.Elle en a été récompensée par une citation collective à l'ordre de l'Armée.9e et 10 C ies 3e et 4e Sections de la 3e C.M.« Le 3 septembre 1917, sous les ordres du Chef de Bataillon FRANÇOIS, brillamment secondé par les Lieutenants CADENCE et JOUVENT, se sont portées, dans un élan admirable à l'attaque d'un saillant ennemi fortement organisé.Malgré un violent tir de barrage se sont emparées de ce saillant,faisant des prisonniers et tuant une partie de ses défenseurs; s'y sont méthodiquement organisées et s'y sont maintenues toute la journée, malgré le bombardement. A la tombée de la nuit, ont repoussé deux violentes contre-attaques et suivant les ordres reçus sont rentrées dans nos lignes à l'insu de l'ennemi dans l'ordre le plus parfait.» (O.G. 163 bis Afo 18 septembre 1917 8608 P). Le 14 octobre, le Général CASTAING commandant la 30e D.I. vint remettre les croix de guerre aux fanions des compagnies, aux officiers et aux hommes qui s'étaient distingués dans cette affaire. Quelques actes de courage méritent d'être signalés ici : Avant le départ pour l'assaut, le Lieutenant JOUVENT, reçoit à la poitrine un culot d'obus, heureusement sans vitesse, mais qui le jette à terre et lui coupe la respiration. Il rejoint sa compagnie, dès qu'il a repris son souffle et est sérieusement blessé au bras , par un éclat d'obus. Il entraîne cependant sa compagnie à l'attaque et en conserve le commandement jusqu'au soir, malgré sa blessure. Du reste, les émotions de cette rude journée n'altèrent pas la bonne humeur des officiers de la 10e compagnie. Les commandants de Compagnie devaient mentionner chaque jour, que tous les hommes avaient bien absorbé la dose de quinine. Le 3 septembre, sous un bombardement furieux, le Lieutenant JOUVENT, blessé, dicta à la suite d'un autre compte-rendu « La quinine ne sera peut être pas prise régulièrement aujourd'hui. » « Le soldat MOULIN contribue à repousser deux contre-attaques et, au péril de sa vie, ramène dans nos lignes le

corps d'un de ses camarades tué.» « Le sergent CABASSU blessé à trois reprises différentes par balle, par éclat d'obus et par grenade, conserve son ardeur et son sang-froid et ne va se faire panser que sur l'ordre de son chef de section.» «les brancardiers MATHIEU, SIMON, BONSARD, BOISSIER se prodiguent pendant toute la journée en donnant des soins aux blessés et en les transportant malgré de violents bombardements.» « Les soldats CHASSALY, GOURNIER, DARCY, CLARENNE et plusieurs autres, blesses dès le début de l'action, sont restés à leur poste toute la journée. » « Le sergent PRAT et le téléphoniste COURTIOUX, les agents de liaison NEYRET et GARZUEL établissent des liaisons en plein jour dans une zone très battue par le feu.» « Le soldat BASSEVILLE, voyant que le commandement de sa section n'est plus assuré, se met résolument à sa tête et la conduit à l'assaut. » « Le sergent LAVAUD, ayant fait au cours de l'attaque onze prisonniers, les garde toute la journée, sous un bombardement intense, alors que les contre-attaques bulgares s'approchaient à portée de grenades ». Le sous-lieutenant ADAM, a tenu à prendre part à l'opération, bien qu'il fût malade depuis quelques jours. » « Le soldat VIERME rencontre 3 bulgares qui s'enfuient vers leurs lignes: il les arrête en les menaçant de son mousqueton, sort de la tranc hée et les fait prisonniers. Après le coup de main du 3 septembre, les Bulgares sont plus inquiets et plus nerveux. Ils demandent fréquemment, sans aucun motif, de violents tirs de barrage. Les bombardements sont plus abondants et, au cours du mois de Novembre, ils atteignent une très grande intensité. En novembre nos pertes sont de: 12 tués, 33 blessés. En décembre : 5 tués, 27 blessés. Voir historique du régiment de 1914-1919.
1918
Le 31 janvier 1918, un petit coup de main sans préparation d'artillerie est exécuté sur un petit poste bulgare dont les deux sentinelles sont tuées à coups de pistolet. Coup de main du 5 Mars 1918 sur les tranchées bulgares de Hambourg (Lieutenant MULLON et 40 hommes de la 11ème Cie) Le 5 mars, après une journée de préparation d'artillerie, le Lieutenant MULLON avec 40 hommes s'élance à 19 h 30 sur l'objectif assigné malgré le tir de barrage et des mitrailleuses. Le Lieutenant MULLON est atteint de plusieurs éclats d'obus en arrivant sur le parapet ennemi. Deux des abris sont détruits, le 3e, fort endommagé, est inoccupé. L'équipe chargée du nettoyage de cet abri pousse plus loin dans la tranchée. L'un des grenadiers, le soldat ANDRE, se heurte à un groupe de 6 Bulgares qui essaient de résister. Il les disperse à coups de grenades et ramène un prisonnier qu'il oblige, en cours de route, à transporter un blessé. Cependant le Lieutenant MULLON, malgré ses blessures, quand il juge l'opération terminée, lance la fusée qui indique le signal du retour. La rentrée dans nos lignes s'effectue encore sous le barrage de l'artillerie ennemie, en transportant les 4 blessés que l'on ramène. Au retour dans les tranchées, on constate l'absence d'un homme. Aussitôt une patrouille de volontaires commandée par le sergent VERNEZ, et accompagnée par l'aumônier MORILLON, repart pour fouiller le terrain entre les 2 lignes, malgré les obus et les balles de mitrailleuses. La patrouille retrouve le soldat QUEANT, grièvement blessé, et le ramène dans nos lignes. Le Commandant de Compagnie lance alors les fusées vertes indiquant que l'opération est terminée et le tir
d'artillerie s'éteint peu à peu. Le Lieutenant MULLON, qui est mort pour la France des suites de ses blessures, a reçu la croix de la Légion d'honneur avec la citation suivante : «Le 18 mars 1918 a brillamment conduit, malgré le tir de barrage ennemi, un coup de main avec une méthode et un sang-froid admirables, à atteint l'objectif qui lui avait été assigné ; quoique grièvement blessé, s'est relevé sur le parapet ennemi pour surveiller sa troupe et donner les derniers ordres. Déjà blessé le 18 septembre 1916. » Aumônier MORILLON. « Aumônier volontaire d'un courage, d'un mépris du danger, d'une abnégation et d'un dévouement qui font l'admiration des plus braves. Au cours d'un coup de main est parti avec une patrouille de volontaires à la recherche d'un blessé tombé entre les lignes et l'a ramené». (O. G. 196 Afo 12 mars 1918).Sergent VERNEZ Jean. « Sergent d'un courage éprouvé qui, le 5 mars 1918, au début de la nuit, lors d'un coup de main a conduit son groupe avec énergie et habileté, a pris le commandement de l'opération après que son lieutenant eut été mis hors de combat et a été ensuite, avec une patrouille, chercher un de nos blessés tombé près des lignes ennemies. (N. S. C. AA. 7.782/P du 30 mars 1918). ANDRÉ Léon. Soldat remarquable d'audace et de courage. Participant à un coup de main, s'est débarrassé d'un groupe de six ennemis et a ramené dans nos lignes un prisonnier qu'il a forcé à relever un de nos blessés ». (O. G. 196 Afo 9 mars 1918). PLAT François. "Caporal plein d'entrain, brave, qui le 5 mars 1918, au début de la nuit, lors d'un coup de main a conduit son groupe avec décision et habileté et est allé, sous le feu de l'ennemi, relever son lieutenant grièvement atteint, puis un de ses hommes blessé et les a ramenés dans nos lignes.»(N.S.C. AA.7.782/2 du 30 mars)
Dague qu’il a fabriqué avec des materiaux
trouvés sur place le quotidien des soldats
pour passer le temps entre les attaques.
Collection personnelle.


Les registres des cartes d'anciens combattants, ont était détruite, mais pour preuve qu'il a bien eu une carte de combattant, se document, attestant une demande de renouvellement en 1934.
