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                                                                                     CHAUDRONNIER sur cuivre

 

Marmites, chaudrons et autres appareils métalliques destinés au chauffage des corps sont du domaine du chaudronnier. Ses activités de réparation des ustensiles de cuisine placent ce professionnel de la fonte au cœur de la vie quotidienne d’un grand nombre de personnes…

C’est en chaudronnant que l’on devient chaudronnier
Le métier de chaudronnier représente l’art de convertir les tôles de cuivre et de fer en toutes sortes d’appareils métalliques propres à servir aussi bien à diverses opérations de chauffage qu’à la décoration ou qu’à la musique. Il comprend différentes étapes. Il englobe notamment la fonte du métal à des températures allant de 1 200 jusqu’à 1 350 degrés, puis la coulée sur un moule de pierre du métal liquéfié, et enfin le martelage une fois ce métal refroidi.
Ces diverses opérations nécessitent une force physique importante. Le métier, proche de celui de forgeron, est rude et plus dangereux. Les émanations toxiques de cuivre, auxquelles sont par exemple souvent exposés les chaudronniers, sont soignées de façon dérisoire par l’absorption de lait.
Sonnez chaudrons et cymbales
À l’origine, le chaudronnier est spécialisé dans la confection d’outils de chauffage. On distingue la grosse chaudronnerie, pour les objets destinés à l’industrie, et la petite chaudronnerie, pour tout ce qui concerne les ustensiles à usage domestique.
Rapidement les qualifications du chaudronnier s’élargissent. Dès le XVIème siècle, les réalisations du chaudronnier sont beaucoup plus diverses et amènent à distinguer alors plusieurs catégories de chaudronniers au sein du métier :
- les chaudronniers "grossiers" ébauchent l’ouvrage et s’occupent des réalisations les plus simples tels que les chaudrons de cuisine ou les marmites ;
- les planeurs ou menuisiers effectuent un travail plus minutieux. Ils réalisent des baignoires, des fontaines ou des bassinoires de cuivre ;
- les chaudronniers faiseurs d’instruments de musique sont chargés de la confection des cors de chasse, des trompettes, des cymbales et de tous les instruments de la catégorie des cuivres
- enfin, les "chaudronniers au sifflet" traversent les campagnes pour offrir leurs services. Au moyen d’un sifflet antique, ils avertissent de leur présence et invitent la population à leur apporter les ustensiles à réparer ou les vieux cuivres à vendre.
Le métier de chaudronnier connaît un nouvel essor avec l’avènement des chemins de fer, car les pièces usinées à fabriquer sont particulièrement nombreuses. Comme, par exemple, les chaudières des locomotives sont de très grandes dimensions, il faut travailler près de presses très puissantes qui emboutissent des plaques de tôle de plusieurs centimètres d’épaisseur. Les hommes y connaissent de dures conditions de travail. Mais, ce nouveau métier de chaudronnier, qui peut être exercé avec une formation initiale restreinte, permet au XIXème siècle une promotion professionnelle à des manoeuvres durs à la tâche.

                                                                                                     DOCKER

 

Un docker est un ouvrier, très rarement une ouvrière, qui charge et décharge tout type de marchandise à bord des navires. Ces opérations mettent en oeuvre différents équipements mécaniques et requièrent le respect de nombreuses règles de sécurité. Depuis la réforme de 1992, qui a révolutionné le métier, la plupart des professionnels, jusque-là intermittents, sont devenus des salariés permanents. Dans ce secteur la concurrence est sévère.

Dans les ports , pas une cargaison n'échappe aux dockers. De la pâte à papier aux céréales en passant par les produits de la métallurgie, ils chargent et déchargent toutes les marchandises qui embarquent ou débarquent du bateau. Ces manutentionnaires jouissent en fait d'un véritable monopole dans le domaine public maritime. Si, hier, les bras suffisaient, aujourd'hui, il est impératif de maîtriser plusieurs fonctions et d'occuper différents postes. L'ouvrier docker prépare le matériel. Il doit notamment installer les câbles (élingues) ou les treuils, et guider les conducteurs dans leurs manoeuvres lorsqu'ils sont au volant de chariots élévateurs, de grues ou d'autres engins. Il peut également participer à l'ouverture des panneaux de cale ou arrimer les colis, selon les consignes de chargement ou de déchargement qui lui sont données. Le plus souvent, cette tâche revient au calier. Au moment du chargement, ce spécialiste effectue les opérations de calage et d'arrimage spécifiques à chaque colis, en utilisant le matériel qu'il juge adapté. En revanche, c'est au conducteur d'engins de piloter divers appareils de levage de capacité et de hauteur plus ou moins grandes (portique, grue, élévateur...). Enfin, l'agréeur contrôle l'état des céréales. Une mission qui consiste à vérifier avec précision leur hygrométrie, leur taux d'impuretés...

 

 

 

 

                                                                                                                               FORAIN

 

Un forain est un propriétaire ou un employé des grandes et petites attractions, des manèges, des stands de foire, des étals de foire et de marché. Les entreprises foraines étant pour la plupart familiales, le terme « forain » s'applique par extension à la famille de ces personnes. L'adjectif forain désigne par extension une activité dont l'exercice est mobile, et change de site au gré de l'entreprise. Bien qu'itinérants, les artisans forains ne doivent pas être confondus avec les gens du voyage. Les premiers sont une catégorie professionnelle, les seconds une catégorie juridique. Toutefois, beaucoup de ces derniers ont exercé le métier de forain, qui leur permettait d'avoir un travail régulier tout en gardant leur mode de vie nomade. De même, les gérants et les animateurs de parc d'attractions permanents ne sont pas des forains. Seuls les parcs d'attractions estivaux (ils sont au nombre de 35 environ) sont tenus par des forains. La quinzaine de cirques qui existent en France sont gérés par des forains, ainsi que les quelque 300 petits cirques dénommés « cirques familiaux ». Une catégorie de forains en plein essor est celle qui s'occupe des spectacles de rue. Il y avait en France, à la date de 2003, 75 festivals officiels, auxquels participent des troupes allant de deux personnes à une trentaine de personnes. Les deux plus grands festivals sont ceux de Chalon-sur-Saône et d'Aurillac. La communauté foraine a ses traditions, sa mentalité et ses mœurs propres.

Photo prise le 20 juillet 1953 a Marseille

Réalisation Stéphane Sénès

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